Manipulation d’une arme de poing
Cette fiche est destinée aux débutants.
Pour rappel, avant de pouvoir tirer avec une arme de poing, il faut impérativement être accompagné par un encadrant désigné par le club. Celui ci déterminera votre aptitude à tirer en sécurité. Cette fiche a pour but d’aider à vous imprégner des règles de sécurité pendant la manipulation d’une arme de poing. Elle ne dispense pas le passage par les séances de tir accompagnées.
Le club met à disposition pour ses membres validés plusieurs armes de poing dans différents calibres. Voici les principales armes à répétition semi-automatique avec la dénomination minimale des parties à connaître. Un revolver est également présent.
Pistolet DES-69 calibre 22Lr
pistolet Beretta 92 FS calibre 9mm
pistolet modèle Colt 1911 calibre 45ACP
pistolet Glock 17 calibre 9mm
revolver Manhurin MR73 calibre 357 Magnum
Manipulation d’un pistolet à répétition semi-automatique
Pour illustrer les explications, le glock 17 est choisi. Notez que la démarche est la même pour les autres pistolets semi-automatiques d’où l’importance de connaître les différentes parties.
Nous rappelons que la mallette sera ouverte sur le pas de tir. A partir de ce moment, l’arme aura toujours le canon dirigé vers les cibles. Les règles acquises précédemment avec les armes d’épaule sont évidemment à respecter ici (drapeau de sécurité, tireurs en retrait des armes lors des changements de cibles, on ramène la mallette à l’arme et non le contraire, etc). Ces règles étant acquises nous parlerons ici uniquement de la partie manipulation.
Le pistolet sorti de sa mallette sur le poste de tir, canon en direction des cibles, est mis en sécurité. Pour ce faire, on contrôle que le chargeur n’est pas inséré dans le pistolet puis on tient celui ci par sa main forte, le doigt le long du pontet, et on tire la culasse en arrière :
Tout en maintenant la culasse en arrière, on lève l’arrêtoir de culasse pour que celui ci bloque et maintienne la culasse en arrière :
Cette manipulation doit être maîtrisée.
Elle permet de contrôler visuellement que la chambre est vide. Elle permet également d’insérer un drapeau de sécurité, ce qui est indispensable. Cette opération doit se faire impérativement avec le canon en direction de la cible. Attention à ne pas passer la main devant le canon par mégarde avec des culasses aux formes atypiques. L’arrêtoir de culasse peut avoir une place légèrement différente, être d’un coté ou d’un autre suivant le modèle et devoir être tirée vers le haut ou bas. D’où la nécessité de passer en revue les différentes parties des armes du club dans la première partie.
Pour remettre l’arme en « position normale », ressort détendu, je vérifie que la chambre soit vide puis il suffit alors soit de baisser l’arrêtoir de culasse, soit de tirer la culasse en arrière puis de la relâcher. Le mouvement de culasse ayant alors entraîné un « chargement à vide », On appuie sur la queue de détente vers les cibles pour détendre le ressort du percuteur. (accompagnement en douceur du chien pour un calibre 22 LR, à percussion annulaire)
Le remplissage du chargeur amovible se fait manuellement. Une fois l’alimentation du chargeur faite, celui ci est inséré fermement avec la main faible. L’arme est tenue de la main forte, doigt le long du pontet, canon en direction des cibles :
Notez que cette opération peut se faire culasse ouverte.
En tenant toujours l’arme de la main forte, tirer la culasse vers l’arrière jusqu’à la butée, puis lâcher. Ne pas accompagner la culasse ! Il faut la lâcher afin que la puissance du ressort fasse entrer une munition dans la chambre correctement :
L’arme est maintenant chargée et prête à tirer :
Pour rappel, le doigt est sur la détente uniquement lorsque la visée est sur la cible.
Le mode répétition semi-automatique apporte un confort de tir : après chaque tir, la munition suivante est chambrée automatiquement. Il suffit alors simplement d’appuyer à nouveau sur la queue de détente pour tirer la munition suivante. Les douilles vides s’éjectent de l’arme automatiquement.
Pendant toute la séquence de tir l’arme ne doit jamais quitter la main tant que celle ci n’est pas vidée totalement de ses munitions. Il est conseillé de ne mettre que quelques munitions lorsque l’on débute pour ne pas se laisser surprendre par une fatigue prématurée. Tenir une arme à bout de bras sans la poser n’est pas facile ! 3 à 5 munitions maxi dans le chargeur par exemple permet de poser l’arme et de se reposer entre les tirs !
Lorsque la dernière munition du chargeur est tirée, la culasse du pistolet reste en arrière. (le chargeur vide inséré permet de relever l’arrêtoir de culasse automatiquement). Lorsque toutes les munitions sont tirées, je remets le doigt le long du pontet et, tout en gardant l’arme en direction de ma cible, je l’abaisse afin de constater visuellement que la chambre est bien vide. Et par la même occasion, que le chargeur le soit également :
la chambre étant vide, je peux alors retirer le chargeur en appuyant sur le bouton d’éjection de chargeur et poser mon arme munie de son drapeau de sécurité.
Fin de session : Pour ranger le pistolet dans sa mallette, celui ci doit avoir les ressorts détendus. On ne peut donc pas laisser la culasse ouverte ! Le chargeur doit être retiré puis rangé dans la mallette à part. Un contrôle visuel permet de vérifier que la chambre soit vide avant de fermer la culasse, puis, pour détendre le ressort du percuteur, un tir a sec en direction de la cible est effectué, si il est impossible de faire autrement. Pour les armes de calibre 22LR ou les armes ayant un marteau visible, le marteau est accompagné en douceur pendant que la détente est pressée (toujours en direction des cibles!). Cette opération sera vue avec un accompagnant.
Manipulation d’un revolver
Une fois sur le poste de tir, canon en direction des cibles, la première chose comme pour le pistolet sera la mise en sécurité. Pour ce faire, tenir le revolver de la main droite, l’index le long du pontet, puis avec le pouce appuyer sur le poussoir de verrou. Cette opération permet de débloquer le barillet qui peut alors être basculé du coté gauche de l’arme à l’aide de la main gauche :
Les chambres sont vides. Pour la mise en sécurité, le drapeau peut être inséré directement dans le canon ou dans une chambre vide empêchant ainsi de verrouiller le barillet.
Pour le chargement, le revolver est tenu par la main droite, index sur le pontet, puis les munitions sont insérées une à une dans les chambres du barillet. Le barillet accueillera 5 Munitions, une chambre restant vide. Lorsque le barillet est refermé, la chambre vide sera placée en face du canon. L’arme étant chargée, elle ne quittera pas la main jusqu’à ce que toutes les munitions soient tirées.
Le tir se fait en simple action, c’est a dire que le chien est reculé manuellement avant chaque tir.
L’arme est tenue de la main droite, doigt sur le pontet, canon en direction des cibles, la main gauche arme le chien en le tirant en arrière jusqu’à la butée :
Une fois le chien en position armé, il est alors possible de tirer la munition sur la cible. Une fois le tir effectué, à nouveau le doigt est mis sur le pontet puis on réarme le chien de la main gauche. L’opération est répétée jusqu’à ce que toutes les munitions sont tirées
Une fois toutes les munitions tirées, le barillet est de nouveau basculé pour extraire les munitions grâce à la tige d’extraction, puis le drapeau de sécurité peut être mis en place.
A la fin de la séance, aucune douille ne sera laissée dans le barillet. Le chien sera rabattu.
Comportement à adopter en cas d’incidents de tir
Il arrive, pour diverses raisons, qu’une arme à répétition semi-automatique ne se comporte pas comme prévue. On parle alors d’incident de tir. D’une munition qui ne percute pas à une douille mal éjectée, un débutant ne sait pas toujours comment se comporter face à un problème avec une arme.
C’est particulièrement lors d’un incident de tir qu’une situation peut être dangereuse. Le premier réflexe risqué qu’un débutant non averti peut avoir, est de vouloir regarder son arme de plus près et donc de relâcher le niveau de sécurité ! Hors la sécurité est primordiale !!!
Si vous ne savez pas résoudre l’incident de tir, pas de panique ! N’essayez pas de le résoudre seul dans votre coin. Ne quittez pas votre arme, gardez la en direction des cibles, doigt sur le pontet, puis signalez le en appelant le responsable du pas de tir. Il saura gérer la situation avec vous.
Cela est également valable pour un non débutant. Au moindre problème avec une arme, la première chose à faire est de prévenir, en ne laissant jamais son arme seule, et veiller à ce qu’elle soit maintenue en direction des cibles, tant que le problème n’est pas résolu. Si dans un cas extrême le soucis ne peut pas se résoudre sur le pas de tir, des téléphones avec l’accueil sont à disposition. Si l’arme devait pour X raisons rester seule au pas de tir, fermez le stand à clé, conservez les clés sur vous afin que personne ne puisse avoir accès à votre arme, qui devra toujours rester en direction des cibles tant que le problème n’est pas résolu.
Heureusement, les incidents de tir sont majoritairement mineurs et peuvent facilement se résoudre sur le pas de tir. Ici une simulation d’incident est réalisée avec la démarche à suivre :
Lors de l’éjection d’une douille, celle ci est restée coincée dans la culasse :
Il suffira alors, tout en gardant bien sûr le pistolet en direction des cibles, de tirer la culasse en arrière puis de lever manuellement l’arrêtoir de culasse comme on le ferait pour une mise en sécurité :
Cela a permis de faire tomber la douille. On peut également vérifier que le chargeur est bien inséré en butée. Une munition non percutée aurait été retirée de la chambre de la même façon. Mettre la culasse en sécurité est le moyen le plus courant de résoudre un incident et avoir une bonne vue sur la chambre tout en gardant son arme vers les cibles :
Méfiez vous également des incidents de tir qu’un débutant pourrait ne pas déceler. Par exemple, en pleine séance de tir, l’arme tire correctement plusieurs munitions puis s’arrête de tirer. Cela peut faire penser à un chargeur vide mais si la culasse n’est pas restée en arrière, c’est peut être une munition dans la chambre qui n’a pas percutée ! D’où l’importance, en fin de tir, de contrôler visuellement la chambre et s’assurer que la culasse est bien en position arrière. L’insertion du drapeau de sécurité dans la chambre, oblige également à ouvrir la culasse et éviter ce genre de piège. Une bonne connaissance de son arme permet de déceler facilement ce genre d’incident mineur.
Quoi qu’il en soit, un incident de tir peut être résolu en grande majorité en recyclant manuellement la culasse. L’important est que toutes les manipulations soient faites dans la sécurité la plus stricte. mais si vous doutez ne jamais hésitez à appeler le responsable du pas de tir.
Vous l’aurez compris à travers cette fiche qui le répète tout du long, la sécurité est primordiale au sein du club et elle est l’affaire de tous.
Bon tir à tous !